Casigula Rosa : La Cité des Anges
sur Le Capharnaüm de Grolf au format (3.7 Mo)
Contient : et de (31)Casigula Rosa : La Cité des Anges Située au sommet d'une falaise à l'embouchure du Yuphades, Casigula Rosa domine les plaines en contrebas des pointes élevées de ses innombrables clocherset deses dômes scintillants. Au nord, l'à-pic vertigineux, les champs à perte de vue. Au sud, les vignes, la courbe du fleuve qui l'isole et la protège de toute intrusion hostile. (...)
Un ange a déployé ses ailes sur la ville Un ange a répandu son sang sur ses clochers Une larme a perlé sur le bord de ses cils De ce divin diamant l'a à jamais parée Une brève histoire de Casigula Rosa A l'aube de la fondation de Numa, Casigula Rosa n'était qu'un petit hameau de pierreset detorchis, construite par des paysans et des guerriers contraints de fuir leurs ennemis. Rapidement, elle se développa au point de devenir quelques siècles plus tard, au temps du grand général Julius Caïus, une cité importante de la République. (...)
On y commerçait, le fleuve facilitant les échanges; on s'y cultivait, Falae Civitas1 - son nom provenant à la fois de sa position élevéeet dela haute tour de guet qui y avait été érigée - abritant une académie de scienceset dephilosophie, ainsi qu'un théâtre; l'on y dégustait certains des mets les plus raffinés de l'Empire. Elle prospéra jusqu'au règne tragique de Clément le Fou. (...)
Durant des jours et des jours, l'incendie ravagea la ville, réduisant en cendres ce havre de cultureet descience, brûlant ses habitants jusqu'au dernier -les rares qui tentèrent de fuir furent abattus par les archers de l'armée impériale et catapultés de nouveau dans ses murs enflammés... Lorsque le sénat, en 581 AUC, prit le pouvoir, de Falae Civitas il ne restait plus que des ruines calcinées Il fallut attendre les derniers jours de l'Empire et la création de cité-états indépendantes, au IIIème siècle AV, pour qu'elle renaisse de ses cendres. (...)
Si Basileus quitta ses terres natales pour ne plus jamais y revenir, son voeu fut d'une certaine manière respecté puisque la cité devint rapidement un haut lieu de scienceset deculture. Les manuscrits de Jaal'Nedeith : Jaal'Nedeith, un érudit venu de l'Empire du Croissant, était également un magicien de la tribu des Aldiz'ahali4, doué de la magie des étoiles (Takim'Aldiz) : une étrange capacité permettant d'utiliser les astres pour comprendre le monde. Ces sorciers sont ainsi capables de se repérer grâce aux positions des planètes, du soleilet dela lune, d'interpréter le passage des comètes et également, de comprendre instinctivement la destinée d'une personne en interprétant son signe zodiacal. (...)
Les Castillans usèrent donc d'un autre moyen : un de leurs hommes escalada nuitamment la falaise, déguisé en prêtre et, après s'être introduit dans l'enceinte de la ville, commença à répandre toutes sortes de rumeurs, où il était beaucoup question de la colère de Theus, de traîtres impies gouvernant dans les ombreset dechâtiment. Nombre de citoyens prirent peur et, quelques jours à peine après l'arrivée du Castillan, mirent le feu à l'Observatoire et au palais des gouverneurs, puis ouvrirent les portes de la ville... Qui fut bien entendu méthodiquement pillée et saccagée par l'armée adverse. (...)
Il l'appela Casigula Rosa, en l'honneur de sa Dame et Gallili, enfin convaincu, lui accorda le droit de la prendre pour épouseet defonder sa propre lignée - Falisci de Gallili... Puis Falisci. Dès lors, la cité ne cessa de croître en taille comme en beauté, gagnant son surnom de « Cité des Anges », il est vrai, avec l'avènement d'Andare de Casigula Rosa5, la Garde Blanche ayant été créée en hommage à ce preux chevalier, mais également en raison de ses innombrables sculptures et peintures représentant les célestes créatures. (...)
Rosa, sa mère et ses soeurs y ont cependant ajouté, sans que nul ne s'en aperçoive, un autre noeud de la destinée : une impossibilité technique et magique si l'on en croit les livres occultes... Car il n'est composé que d'une Force, celle du Bateleur (Béni des dieux), force qui trouve ses ramifications jusqu'au coeur de la ville... C'est pour cela, non pas seulement à cause de la puissance du rituel, que les Streghe del Sorte qui s'engagent sur ce pont sont prises de vertigeset denausées. On ne défie pas le destin sans laisser de traces... Les anges de Casigula Rosa : Nulle part, même sur les terres du pieux Gespucci Bernouilli, on ne trouve autant d'anges qu'à Casigula Rosa. (...)
C'est pour les jeunes artistes l'occasion de trouver un mécène et pour ces derniers, la possibilité de découvrir la perle qui leur permettra peut-être de brilleret deremporter une manche dans les éternels méandres du Grand Jeu. Le sourire de Mona Lisa : La veille de l'ouverture de la Semana dell'Accademia, l'une des pièces maîtresses de l'oeuvre d'un des jeunes artistes, amis des Héros, disparaît. (...)
Un concours d'oenologie, au sein même de la Tour et devant un parterre de privilégiés, permet aux élèves de montrer leurs talents, de passer de grade et, bien entendu, de faire honneur à leurs maîtres. C'est également lors de ce concours que les Grappes d'Or, d'Argentet deBronze sont attribuées aux meilleurs crûs de l'année. Durant ces jours de liesse, bateleurs et artistes de rue rivalisent de panache, l'Opéra de l'Alba accueille les plus grands interprètes du moment et la Commedia di Angeli organise un tournoi d'improvisation théâtrale, à la mode de la commedia dell'arte. (...)
Fier de son acquisition, Gianbattiste a usé de la pression qu'il exerce sur Vittorio Arno (fournisseur d'épiceset depâtes de l'école)et deses alliés au sein même de la Tour - Bellini et, du moins le croit-il, son fils - pour acheminer le poison jusqu'aux cuisines. Si tout se déroule selon ses plans, élèves et professeurs devraient se trouver complètement privés de goût au moment du concours. (...)
La ville en elle-même : Vous trouverez ci-dessous la description des trois principaux quartiers de Casigula Rosaet dequelques édifices, notables ou non, qui les composent. Palazzo Vecchio : Le quartier du vieux palais est le plus ancien de Casigula Rosa. (...)
Ce palais-forteresse austère en apparence dissimule derrière ses hauts murs de pierre une merveille architecturale de la Renaissance, avec des arcades de marbre et un jardin intérieur doté d'une fontaine incrustée d'oret denacre. L'entrée, gardée par deux anges porteurs d'épée, ouvre sur un vaste hall orné de fresques et un escalier s'élevant doucement vers les galeries des étages. (...)
C'est un édifice de taille moyenne dont l'austérité est atténuée par les ocres et les pourpres des murs extérieurs et des frises. L'intérieur, doté d'un jardin d'hiveret dedeux grands salons au rez-de-chaussée, puis de deux étages - le premier accueillant les maîtres de maison, leur famille et la bibliothèque, le second étant réservé aux invités, est richement décoré d'oeuvres diverses - peintures et sculptures essentiellement. (...)
Il a été construit au milieu du siècle dernier à la demande de Giaccomo Falisci, le prince de l'époque qui n'aimait rien tant que terrasser ses adversaires au jeu, puis rénové à plusieurs reprises depuis. Rez-de chaussée : une grande pièce décorée de fresques faisant office de restaurantet desalle de bal ; de petits salons tout autour pour les personnes désirant passer une soirée paisible entre amis ou profiter d'un concert de musique de chambre. (...)
Premier étage : salons destinés aux fêtes privées (on peut les louer pour la modique somme de 20 000 senators la soirée, tout compris), décorés de tentureset defresques ; tables de jeu. Deuxième étage : « caffe » où l'on peut déguster de succulentes pâtisseries et boire un verre ; salles de jeu et salle d'armes, afin de régler les éventuels conflits en public et au premier sang (pour distraire les gens, rien ne les empêche par la suite de se battre à mort... Mais dehors ! (...)
Celles-ci, de moindre statut que les « vraies » courtisanes vodacci, n'en sont pas moins fort désirables et rompues aux arts de l'amouret dela séduction. L'accès aux deux étages supérieurs est en permanence gardé par des spadassins dévoués corps et âme au propriétaire des lieux. (...)
Quatrième étage : appartements privés des courtisanes. Cinquième étage : appartements privés d'Octavio Rafaelli della Falisciet desa soeur ; terrasse. Villa Montano : En fait de villa, il s'agit d'un ensemble de petits palaiset deriches demeures où logent la plupart des nobles montaginois lorsqu'ils se trouvent en ville. La Villa Montano en elle-même a été construite par Antonin Félice de Charousse pour accueillir les membres de sa famille ; c'est un palazzo aux murs terre de sienne, de style Renaissance, dont l'accès se fait par une petite rue pavée longeant l'un des nombreux canaux artificiels de la ville. (...)
Construit autour de la grande place en forme de coquillage qui sert d'écrin à la magnifique Cathédrale des Anges, Piazzale di Angelo est un quartier animé, qui compte nombre d'égliseset debâtiments importants, mais aussi des venelles et autres traboules où il ne fait pas bon s'égarer. (...)
Des réceptions y sont régulièrement données, magnifiquement orchestrées par le maître des lieux et sa seconde épouse, une senzavista discrète mais efficace. S'y croisent nombre de riches marchands, de courtisaneset demembres de la noblesse... La particularité du palais, cependant, réside en ses sous-sols : on accède par une trappe dissimulée au réseau de souterrains qui parcourt la ville et, plus particulièrement, à un couloir assez large qui conduit directement à la sortie de Casigula Rosa. (...)
Guilde des Marchands de Casigula Rosa : La Guilde des Marchands est un édifice moderne, l'ancien ayant brûlé à la fin du siècle dernier. De style classique, sobre, il est composé d'un bâtiment principalet dedeux ailes pouvant servir d'entrepôt, le tout fermé par une petite enceinte. Il est protégé en permanence par trois unités de spadassins (3x 6 Brutes niveau 3, menées par des Hommes de Main). (...)
Le Giardino Grande, harmonieux mélange de jardin sauvage, de promenades bordées de fleurs exotiqueset delabyrinthes plaisants savamment conçus, est l'un des lieux les plus romantiques de la ville. Villa Santa Philippa : Baptisée ainsi en hommage à la sainte patronne de la Vodacce, cette villa artistement décorée, aux murs ocres et au frontispice gravé de bas-relief constitue l'ambassade officielle des autres principautés vodacci. (...)
Il est protégé par une douzaine de spadassins, qui, si tous n'appartiennent pas à l'école Ambrogia ( on compte trois Compagnons de Valroux et un de Durchsetzungburg), sont néanmoins toutes des femmes. Leur capitaine, Carla Spazini est Maître dans les écoles d'Ambrogiaet deCappuntina. Rez-de-chaussée: Un grand hall d'entrée, couvert de miroirset detentures dissimulant les entrées d'un petit salon, où l'on peut lire et discuter, du réfectoire où les pensionnaires prennent leur repas en communet dela salle d'armes, où elles apprennent l'art de l'escrime comme les subtilités du couteau. Premier étage: Salles de cours, atelier d'art - on fait venir des professeurs de l'Académie - et petit théâtre. Deuxième étage: Ateliers de travaux pratiques (où ces demoiselles apprennent l'art de masser, comment se comporter avec style, etc. (...)
Pourtant, c'est là paradoxalement que l'on trouve les ouvrages les plus précis concernant l'histoire du payset deThéah, des exemplaires complets des traités de Scarovese et du grand Vincenti, ainsi que des manuels d'astronomie et d'astrologie, que l'Inquisition se ferait un plaisir de déclarer hérétiques si elle tombait dessus. (...)
Les professeurs de l'université sont à son image : décalés, désuets et poussiéreux... même si certains d'entre eux sont passionnés par leur métier (et leurs recherches), quant aux étudiants, ils se divisent en deux catégories : les externes et les boursiers. Les externes sont issus de la noblesseet dela bourgeoisie de la ville ou de la région. Soit ils dorment dans des chambres d'étudiants particulières, soit chez eux ou chez des parents. (...)Située au sommet d'une falaise à l'embouchure du Yuphades, Casigula Rosa domine les plaines en contrebas des pointes élevées de ses innombrables clochers et de ses dômes scintillants. Au nord, l'à-pic vertigineux, les champs à perte de vue. Au sud, les vignes, la courbe du fleuve qui l'isole et la protège de toute intrusion hostile. Et, seul moyen de s'y rendre, la Travée, merveille architecturale, impossibilité scientifique, toile de pierre arachnéenne que l'on croirait suspendue dans le ...